Blue Mood of Spain - Denis

lundi 30 novembre 2009

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Bien difficile épreuve que de choisir ce premier album à critiquer, c’est un peu comme devoir émettre un jugement sur ce pote que tu connais sur le bout des doigts et que tu devrais présenter à des inconnus.

Cet album, c’est un peu mon vieux compagnon de route, il ne m’a jamais lâché ou déçu, inutile de s’attarder sur la biographie du groupe, wikipedia se charge de ça très bien !!...Ici la musique se montre tellement évidente, sans artifice, des instruments joués avec précision et sans excès démonstratif pompant, les solos appuient la mélodie sans s’y détacher et le tout dans une homogénéité monolithique.

La basse est chaude et répétitive, la voix est pausée, inimitable, la guitare limpide, et tout cela dans une parfaite prise de son et un mix remarquable. Pas question de se faire enfermer dans un style, le folk, le blues, le rock et tant d’autres genres se bousculent afin de créer une œuvre humaine bourrée d’émotion… Cet album est une bâtisse, ou tout le monde peut se faire inviter, de prime abord monotone, mais si on se permet de la visiter elle deviendra hypnotique, envoûtante, indispensable…

La gaudriole n’est certes pas au rendez vous, mais la tristesse sombre dégagée par l’album est tout en clair-obscur afin de révéler tous les reliefs de l’œuvre. Je me surprends à redécouvrir avec le même plaisir qu’il y a presque 15 ans ces 9 chansons totalement intemporelles.

De grandes voix (Johnny Cash, Mark Lanegan avec Soulsavers) se sont lancées dans la reprise de Spiritual, mais sans atteindre cet état de grâce, ni même faire la moindre ombre à l’original. Je vous le dis, l’expression « l’essayer c’est l’adopter » n’a jamais été aussi évidente …. its so true

Richard Hawley « Truelove's Gutter » - Eric

mercredi 11 novembre 2009

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richardhaw

Ainsi, Laurent nous a dégotté un album de crooner des années 2000… Dès la première écoute, je sais que je vais avoir difficile d’aller au bout de cet album tant ce style est à l’opposé de ce que j’aime.

Pourtant, l’exercice est là et il faut que je me force à découvrir cet album qui me paraît tellement linéaire et ennuyeux de bout en bout…

5° album de l’ex-guitariste des Pulp, Richard Hawley se paye le luxe de réaliser des albums très éloignés du style du groupe british… Car “Truelove’s Gutter” est un album de style au-delà d’être un album d’expression : celui d’une voix de crooner accompagnée de quelques arpèges et d’une batterie jouée aux balais.

Tout est lent, indolent, suave, à la limite de la guimauve… J’écoute, je réécoute mais je n’arrive pas à accrocher aux subtilités de l’album même si je dois reconnaître que l’artiste a fait un beau boulot et que c’est cohérent.

Après une introduction cinématographique, la bonne surprise arrive de suite, il s’agit du morceau ‘Open Up Your Doors’, la seule bonne surprise de l’album pour moi. Si la voix est bien placée et que le timbre est superbe, je dois dire que je n’ai pas du tout accroché au terrible manque d’émotion et de d’expression de cet album. Un album tout à fait hors du temps et de toutes les modes..

Une sorte d’oeuvre contemplative dans laquelle on ne rentre jamais. Pour “In Rocks”, “Ecouter Hawley, c’est penser à Elvis, Sinatra, Roy Orbison, Scott Walker,Willie Nelson, Johnny Cash, Chris Isaak, c’est un volume de rock et de country pour dix volumes d’élégance satinée et une pincée de psychédélisme.

L’artiste, lui, a voulu : “échapper au manège emballé qu’est devenu le monde. Il faut ralentir, c’est super de ralentir, tout le monde devrait essayer de temps en temps…”. Tellement ralenti que moi, je ne me suis pas arrêté…


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