Archive - Live at the Zenith - Cd N°3

mercredi 29 juillet 2009

| 1 Votre commentaire
Archive - Live at the Zenith

Site officiel du groupe
Acheter l'album sur Amazon

Quelques extraits :
Lights
tilidom.com

Again
tilidom.com

Archive - Live at the Zenith (par Laurent)

|
Tout d'abord, il est important de préciser que je suis un fan (presque1) inconditionnel de Pink Floyd et de la musique psychédélico-planante et que j'aime les longs morceaux aux répétitions aliénantes qui vous plongent dans une catatonie quasi cthulhienne2. Et avec Archive, j'ai été servi !

Force est de constater que Archive ose créer ce qui était courant dans les années 70 mais qui est devenu beaucoup plus rare dans nos années hyper-commerciales : une musique simple(iste), répétitive voire élitiste. C'est difficile à aborder car franchement très singulier et ça nécessite sans doute un état d'esprit particulier pour en apprécier les répétitions et les variations discrètes mais l'effort est récompensé pour ceux qui parviennent à se laisser convaincre.

Au niveau du concert, force est de constater (again) que c'est très aseptisé. On est presque en studio. Mais difficile d'imaginer plus d'interactions avec le public quand on joue de la musique sensée être appréciée paisiblement - une sorte de séance de sophrologie d'un nouveau type. On est clairement à trois cents années-lumière du rock énergique théâtral connu de la plupart. Aller voir Archive en concert n'est sans doute pas la meilleure idée qu'on puisse avoir3 ; écouter l'album dans la pénombre d'un clair de lune confortablement installé est sans doute le choix idéal.

Pour ce qui est du jeu, les membres du groupe s'en tirent moyennement. Une fois de plus, la réalisation studio est à privilégier. Sur ce live, on découvre les faiblesses du chanteur qui a parfois du mal à tenir la note et à la répéter. La sonorisation, quant à elle, est tout à fait exécrable (bien que ça reste écoutable).

En bref, pour apprécier Archive (et surtout cet album) il faut faire preuve d'une bonne grosse dose d'ouverture et se permettre de ne pas comparer avec d'autres artistes4. Il faut se laisser séduire comme lors d'une première rencontre avec une inconnue qui n'est pas physiquement son genre féminin. Car c'est au plus profond des morceaux, dans l'âme intime de la musique, dans l'ambiance redondante des couplets qu'il faut tirer l'essence essentielle de ces réalisations.

Et je n'ai pas parlé de « Again5 » !

__________
1. J'ai quand même beaucoup de mal avec les débuts du groupe ; période où l'empreinte « acide » de Syd Barrett transformait la moindre note en délire artistico-mystique.
2. Que ceux qui ne se sont jamais essayé à l'horreur poulpique me propulsent dans l'éther de la dimension hébergeant les monstruosités les plus innommables.
3. Sauf pour les fans inconditionnels. Et même en France ils sont nombreux.
4. Rendons à Archive ce qui appartient à Archive et ne nous laissons pas aller à l'exercice fragile de la citation des sources probables d'inspiration.
5. Allez, si, juste un peu. Là, maintenant. « Again » est sans doute un des meilleurs morceaux que j'ai entendu ces dernières années. Un hit extraordinaire trop peu diffusé. Allez savoir pourquoi...

Archive - Live at the Zenith (par Eric)

|

J’avoue que je ne connaissais pas le groupe. Etant peu sensibilisé à la période 90’s Trip-Hop, j’ai raté le train Portishead-Massive Attack mais je m’en porte bien… merci :-) Cela me permettra d’éviter ainsi les polémique du genre ‘Archive’ groupe surestimé, récupérateur, patchwork multi-courants, etc…

J’ai donc écouté cet album avec une oreille neutre et, bon point, j’ai toujours aimé les albums “live” car, pour une majorité de groupe, ca a toujours été l’occasion de montrer comment leurs morceaux pouvaient muter sur scène. J’aime les “Live” s’ils comportent des improvisations, une vraie communication avec le public et si l’artiste ou le groupe en sort grandit. Mais ici, ce qui me frappe d’emblée c’est le manque de spontanéité : pas d’impro, pas de contact direct, on assiste à une messe où tout est réglé à l’avance. De plus, c’est lent, on dirait un 747 qui n’arrive pas à décoller.

Alors, bien sur, c’est propre et en même temps ça se veut sombre mais on sent que ce n’est pas vécu. Il y a des relents floydiens partout (cf les nappes sur “Noise”) et surtout sur leur hit “Again”, véritable hymne à l’oeuvre du Pink. J’aurais bien vu ce titre sur un des albums du Floyd post-Waters comme le “Momentary Lapse of Reason”…

C’est propre et il y a de tout : de l’atmosphérique, du pop-rock (“Veins”), de l’easy listening, du trip-hop, … C’est disparate et parfois prétentieux. Bref, j’ai trouvé ça ennuyeux, triste et froid. Le chant est plaintif sans nuance (excepté “Fuck U”), les guitares sont mornes et sans inspirations. Pour conclure, comme l’a chroniqué un blogueur : “Archive aura tout de même réussi un tour de magie étonnant: transformer le Zénith en morgue”, c’est presque ça…

Archive - Live at the Zenith (par Franck)

vendredi 10 juillet 2009

|
Le trip des années 90 a été sans conteste d’être hop, moins que celui du rap (même s’il est omniprésent), plus abstrait par l’utilisation d’instruments électroniques, plus groovant, plus soul, tout aussi sombre. Au milieu de la décennie, l’Angleterre est sous le choc de deux formations, Massive Attack et Portishead. Le hip a tripé ! Les rythmes sont lourds, les mélodies sont aériennes. Les scratcheurs sont portés aux nues. Ils intègrent des formations plus classiques. Ils répondent aux riffs de guitares comme ils accompagnent les chanteuses aux voix tremblantes et graves.

C’est dans ce contexte qu’Archive sort son premier album, Londinium, bien décidé à prendre sa part de succès. D’une facture très bristolienne, le disque s’impose, non pas comme une référence du trip-hop mais tout de même, comme une réalisation à ne pas manquer pour les fans du genre. Etonnement, à le réécouter, on retrouve déjà, parsemés, les élans progressifs, les nappes de synthés, les arpèges de guitare qui les rendront célèbres quelques années plus tard.

La décennie s’achève, le style s’essouffle, les dinosaures survivent, les labels produisent de moins en moins de ce son de Bristol. Avec les années 2000, Archive change sa section vocale, affirme son goût pour le rock progressif et son admiration pour Pink Floyd. Car les morceaux sont très clairement influencés par les jeux de Richard Wright et David Gilmour. Et c’est le succès demandé qui est au rendez-vous : Again. Le hit est mondial. Le titre sera décliné en musique de film, en publicité. Il sera cloné par le groupe lui-même. Il sera joué, joué, joué… car si Archive ne joue pas Again, ce n’est plus Archive.

C’est le reproche que l’on peut faire à la formation, être le groupe d’un seul titre, d’un seul succès. Ce live, enregistré il y a deux ans, en est le témoignage. Chaque titre reprend, encore et encore (Again and Again) et grossièrement la recette de leur titre phare. Une rythmique figée, un chant trainant et une guitare floydienne. Les disques d’Archive s’adressent aux personnes qui ont adoré le hit en 2002 et aux fans de Pink Floyd qui leur ont pardonné leurs errances et la mollesse de ces dernières décennies tout en ayant marre d’écouter en boucle les albums Delicate sound of Thunder et Echoes.

Archive, le groupe d’un titre et d’un album oublié.

The Beatles – The White Album – Cd N°2

jeudi 9 juillet 2009

| 0 Votre commentaire

white1

The Beatles – The White Album

Site officiel du groupe

Acheter l’album sur Amazon

Quelques extraits :

While My Guitar Gently Weeps
tilidom.com


Sexy Sadie
tilidom.com

The Beatles - The White album (par Franck)

|
Tu es plutôt Beatles, Stones…, Dylan ? Qui n’a jamais entendu cette vieille question, témoignage d’une (pseudo) rivalité existante entre les groupes des sixties ? Avec le temps, les tendances, les reprises, l’évolution des sonorités, cette question s’étiole dans les vapeurs de l’histoire du rock. Qui se tracasse encore que telle chanson ait été écrite par un McCartney ou un Jagger ? D’autant parfois que les reprises laissent plus de traces dans les mémoires que les originales. Alors, quel poids peut encore avoir un disque sorti il y a quarante ans ?

Et il ne s’agit pas d’un vulgaire album ! Le White des Beatles s’est vendu à des dizaines de millions d’exemplaires. Il a été placé dans le Top 10 des plus grands albums de tous les temps. Et pourtant l’écoute d’un morceau des Beatles est pour moi, une vraie punition. Et de ce double LP d’en compter une trentaine… Bref, le groupe m’est toujours apparu comme outrageusement surestimé. Mais la trace qu’il laissé dans l’histoire du rock est indéniable. Ces jeunes gars de Liverpool, autodidacte, irrévérencieux quand il le faut, séducteur à d’autres moments dans leurs complets-vestons, vont très rapidement gravir les places des hit-parades et être les auteurs de quelques beaux morceaux. Ça, on ne peut pas leur enlever. Et je serais bien malhonnête de dire le contraire. Car leurs morceaux je les ai écoutés ; et en boucle encore. Mais chantés par d’autres. Je pense notamment à Siouxsie et ses versions de Dear Prudence et de Helter Skelter (probablement le morceau le plus rejoué de l’album). Blackbird repris par le Crosby, Still, Nash & Young, par Elliott Smith. Des titres écoutés des heures durant et dont les auteurs me répugnent toujours autant. A retenir également l’interprétation très heavy-rock de While my guitar gently weeps par Jeff Healey.

Quelques titres passés à la postérité sur une trentaine. Beaucoup de groupes n’en ont jamais fait le quart. Mais à réécouter l’album blanc, on se rend vite compte que l’on est face à un fameux fatras. Entre les parties folk, les envolées Rock’n’roll, les expérimentations et les morceaux clairement très faibles, le tri aurait bien pu être fait et au final, donner naissance à deux albums de bonnes factures et aux orientations distinctes. Ce n‘est pourtant pas l’orientation choisie. Les Beatles bénéficient, depuis cinq années, d’une aura extraordinaire. Les hits se succèdent, les foules se déchaînent et ils ont déjà derrières eux leurs plus grands albums (Revolver, Abbey Road ou encore le Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band), le succès est donc naturellement au rendez-vous.

L’album est aussi le reflet d’une époque. Déstructuré par les tensions du groupe et le kaléidoscope musical des années 66 à 68. Martha my dear a l’odeur de la campagne anglaise quand Happiness is a warm gun empeste l’herbe fumée sur le Haight. Back in USSR a fauché de l’iode aux Beach Boys. La course à l’électricité initiée par les Byrds en 1965 ne fait que s’amplifier. 1968 est aussi l’année des naissants Led Zeppelin. Les Who se vantent d’avoir un son lourd, les Beatles réagissent et écrivent Helter Skelter. Revolution 9 lorgne par contre sur le monde chimérique de Frank Zappa. Tandis qu’un Blackbird est le prolongement d’une déjà longue et toujours vivace tradition de songwriters armés de guitares fleuries de la tête aux frètes. Un patchwork qui a peut-être contribué au succès de l’album. Un disque et un groupe qui ont marqué l’histoire de la musique mais qui restent décidément bien surestimés.

The Beatles – The White Album (Par Eric)

lundi 6 juillet 2009

|

the-beatles-white-album

Pourquoi avoir choisi un album de plus de 40 ans ?

Le choix d’un album à chroniquer a été difficile. Comment choisir ? Le coup de cœur du moment ? Un choix branché ? Un album qui nous a marqué, oui mais lequel, il y en a tant… Alors, j’ai opté pour l’aspect chronologique.

Retour dans le temps… Il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine, je découvre dans les disques paternels, à l’âge de 10 ans, une compilation des Beatles et c’est le premier choc musical. Bien sur, cette compilation regroupe essentiellement les années 62-65 mais je découvre alors la magie des “Fab Four”.

L’écoute de l’album blanc est venue ultérieurement. Si j’ai choisi celui-ci dans la discographie des gars de Liverpool, c’est parce que j’estime qu’il représente à lui tout seul l’apport énorme des Beatles à la musique rock. Bien sur, “Rubber Soul” constitue déjà un tournant tout comme “Revolver” mais “The White Album” représente, pour moi, la synthèse du groupe. Il est plus rock, plus simple au niveau des arrangements, plus mélodique que “Sgt Pepper”.

Alors, tout le monde ou presque connaît le contexte de sa réalisation : l’ambiance est tendue entre les musiciens au point qu’ils enregistrent chacun de leur côté. Ringo claque la porte pendant les sessions, la présence de Yoko Ono est permanente et agace le reste du groupe, l’ingénieur du son s’en ira également suivant le mouvement initié par Ringo Starr, etc… L’album sera double, il y a donc de la place pour chacun des compositeurs. On y trouve des ballades acoustiques, du rock, des expérimentations, … McCartney excelle comme compositeur touche-à-tout, Lennon va encore plus loin dans l’introspection, Harrison compose ses plus beaux morceaux et, même Starr sera de la partie cette fois !

Des morceaux ? Si le double album s’ouvre sur un “Back in the USSR” un peu fade, clin d’œil simultanément à Chuck Berry (“Back in the USA”) et aux Beach Boys (beaucoup plus concurrents des Beatles à l’époque que ne le furent les Stones), c’est pour mieux apprécier la superbe ballade de Lennon “Dear Prudence” (en picking svp et dédié à la sœur de Mia Farrow qui les accompagnait à Rishikesh, Inde).
Glass Onion” (de Lennon également) est plus anecdotique ainsi que le “Ob-La-Di, Ob-La-Da” de McCartney et le “Honey Pie” (tout droit sorti des impros de Rishikesh), mais “The Continuing Story of Bungalow Bill”, sorte de ballade toute en dérision constitue le tapis idéal pour amener le bijou de l’album : “While My Guitar Gently Weeps”. Composé par Georges Harrison, le titre se base sur les méditations du guitariste sur base du Yi Jing. Il met énormément de temps à être enregistré et le sera définitivement avec l’apport essentiel de la ‘Les Paul’ d’Eric Clapton. Que dire ? Le solo est titanesque et les notes de Clapton font chaque fois mouche et l’interprétation d’Harrison est parfaite en émotion.
Hapiness is a Warm Gun” est intéressant du point de vue du collage musical ainsi que de la polyrythmie mais peut déconcerter par sa structure changeante.

la deuxième face du disque s’ouvre sur la déclaration de Paul “Martha my Dear” et le très introspectif “Im So Tired” de John. Une des richesses du groupe est justement cette éternelle contradiction entre les pièces ‘légères’ de Paul et les moments plus ‘graves’ de John. John, qui crie déjà son amour ici pour Yoko et qui maudit le régime ascétique que lui impose son séjour à Rishikesh (méditation transcendantale). Deuxième bijou : “Blackbird” de Paul, seul à la guitare, une pépite minimaliste dont seul le bassiste a le secret.
Piggies” et son clavecin et “Rocky Raccoon” et son piano honky-tonk passés, nous découvrons le premier titre entièrement composé par Ringo Starr : “Don’t Pass me By”. Personnellement, je le trouve assez moyen voire ennuyeux… Sur les 3 morceaux restant du disque, nous assistons à un renversement des rôles : Paul attaque le rock avec “Why Don’t We Do It in The Road”, John la ballade avec “Julia”, poignante chanson écrite pour sa mère.

Deuxième disque et troisième face (vous suivez ?), les 4 ouvrent avec “Birthday”, très spontané et très R’n’r. “Yer Blues” donne à Lennon l’occasion de s’épandre sur ses états d’âmes, plongé dans le désespoir et atteint de pulsions suicidaires (“In the morning, wanna die, in the evening, wanna die/Le matin, envie de mourir, le soir, envie de mourir”). Paul redonne de la ballade avec “Mother Nature’s Son” et John parle de son amour pour Yoko avec “Everybody's Got Something to Hide Except Me and My Monkey” avant d’attaquer un autre chef d’oeuvre de l’album : “Sexy Sadie”. Déçu par le Maharishi Mahesh Yogi, John compose une de ses plus belles chansons sur un texte où n’apparaît pas le nom du principal intéressé (Maharishi devenant Sexy Sadie) mais dont le texte est très révélateur sur l’état de colère du groupe au moment de leur départ de Rishikesh. Contraste très fort avec la chanson suivante puisque c’est “Helter Skelter”. Morceau à la morbide réputation suite à l’affaire Manson. Beaucoup pensent que c’est le premier morceau de Hard Rock de l’histoire, Paul s’y époumonant avec énergie ! Contraste d’autant plus saisissant avec le “Long, Long, Long”, ballade de Georges très aboutie harmoniquement.

Quatrième face déjà, et on commence par un Blues aux guitares saturées avec un message ouvertement politique signé Lennon, bien entendu : “Revolution”. “Honey Pie”, par Paul, donne dans le ‘Old-fashioned” tel qu’on l’entendra de nouveau plus tard avec Queen (“Seaside rendez-vous ou Good Old-fashioned Lover Boy’), c’est une ballade très riche instrumentalement. Georges, décidément très inspiré, nous compose “Savoy Truffle” en hommage, pour l’anecdote, à la passion du chocolat de son ami Eric Clapton !
Cry baby Cry” est une berceuse qui précède paresseusement le fameux collage de bandes de “Revolution N°9”. Que dire à propos de cela si ce n’est que c’est agaçant de bout en bout et que les expérimentations sonores et l’abstraction musicale dénotent beaucoup en cette fin d’écoute. Il est l’heure de dire bonne nuit avec “Good Night”, John écrit pour son fils, Julian, durement éprouvé par le divorce de ses parents.

Bref, avec cet album, les Beatles clôturent définitivement la période yé-yé mais également la période la plus psychédélique de leur parcours. L’œuvre restera une de leurs meilleures ventes malgré le côté décousu, contradictoire, inégal. Ca passe de la beauté à la prétention en passant par les expérimentations de tout nom, mais c’est du Beatles et la beauté qu’ils nous transmettent fait partie de l’histoire…

Alors, il faut quand même préciser qu'au-delà de l'analyse de l'album, l'écoute a été fastidieuse. En effet, le plaisir de la découverte n'est plus là et l'époque à changé. Le double album blanc a vieilli et semble encore plus inégal qu'avant. Restent les quelques chef d'œuvres qui émaillent le disque... "The White Album" me fait penser à un classique de bibliothèque qu'on a lu plusieurs fois dans sa jeunesse mais qui n'arrive plus à vous dérider aujourd'hui excepté quelques phrases de l'auteur. Il fait partie de votre histoire mais ne fait plus partie du présent...

The Beatles – The White Album (par Laurent)

|
Cette fois, c'est Éric qui a choisi l'album. Et c'est du lourd[1] qu'il nous a proposé. Jugez par vous même : le double album blanc des Beatles !

Difficile de critiquer cet album sans devenir la cible de millions de passionnés. Mais soit, je prends le risque...

Bref, pour moi, jusqu'ici[2], les Beatles étaient des gentils petits musiciens / chanteurs / bellâtres (mouais) des années 60, auteurs / compositeurs de chansons parfois souvent niaises.

J'avoue, je n'avais pas encore écouté l'album blanc (nommé comme cela car aucun titre n'apparait sur la couverture blanche du double LP – excepté « The Beatles »). Je ne connaissais les quatre de Liverpool qu'à travers les 45 tours de mes parents (principalement des gros titres beaucoup trop diffusés sur la FM). Grave manquement dans ma culture musicale !

Tout d'abord, force est de constater une méchante rupture avec le son « yé-yé » du début du groupe. Ici, on entre très clairement dans une phase (très) rock'n'roll. Ça arrache même bien sur certains morceaux (« Helter Skelter » par exemple). Je comprends mieux la désaffection de certains fans du début[3]. Difficile de suivre une telle progression pour le gentil public original.

Autre constatation : sur ce double album, on trouve de tout. Du rock, du pop, du (presque) hard rock, du (quasi) progressif, du (pseudo) folk, du (carrément) psychédélique, etc. Difficile de ne pas y trouver son bonheur[4]. Difficile aussi, dès lors, d'apprécier totalement l'album de la même manière.

Bref, que du bonheur pour l'amateur d'éclectisme musical que je suis. Je me délecte encore des plages « Dear Prudence », « While My Guitar Gently Weeps », « Blackbird », « Julia », « Helter Skelter » et « Long Long Long ».

Au final, un album qu'il faut écouter pour découvrir le niveau artistique très élevé des Beatles et mieux comprendre la réussite des différents membres après la dislocation du groupe. À écouter et, sans aucun doute, à posséder !

Laurent

__________
[1] 30 plages quand même !
[2] Bon, d'accord, j'exagère à peine...
[3] Ça ne colle plus vraiment avec Sylvie Vartan et Gilbert Bécaud >:->
[4] Bon, pas encore de tecktonik mais c'était quand même il y a 40 ans. Et on parle de musique !

Followers