The Blue Moods of Spain - Franck

mercredi 30 décembre 2009

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Denis nous parle du Blue Mood of Spain comme d’un vieil ami. Bon nombre d’albums que nous avons dans nos collections sont en effet de vieux potes qui nous accompagnent depuis des années. On en délaisse parfois au profit de nouvelles rencontres ou pour des retrouvailles. On en garde d’autres en permanence non loin de la platine. On leur accorde tous une place particulière.

La philosophie de ce Blog étant de parler et de proposer des albums qui nous ont marqués et parfois même qui ne nous ont jamais quittés, je suis heureux que, pour son premier album, Denis ait choisi celui-ci. Certains de ces disques ont été les témoins d’épisodes de nos vies. Leurs titres faisant ressurgir aujourd’hui des souvenirs d’invitation à danser et à faire la fête ainsi que des émotions plus intimes. Il y a de ces albums avec lesquels on aime se retrouver seul. C’est le cas de celui-ci.

A part en concert, je ne me rappelle pas avoir écouté ce disque avec un de mes amis. Ou du moins ce n’est pas le souvenir que j’en ai gardé. Pourtant, depuis sa sortie, il y a un peu plus de quinze ans, nous l’avons écouté au point d’en connaître chaque mesure. Pourquoi ne pas se le passer lors d’un repas ou autour d’une bière tard dans la nuit ? Cet album est un plaisir solitaire. On aurait l’impression de le trahir si on le diffusait en musique de fond. Après tout, on a déjà passé trop de temps avec lui. On l’affectionne. On n’a pas envie de le délaisser car nous savons ce qu’il recèle : une musique intense, sombre et élégante. Une musique que l’on ne partage pas mais que l’on doit faire découvrir.

Oui, ce disque est un vieil ami, avec ses défauts et ses qualités. On le sait là, jamais très loin. On lui pardonne ses erreurs, ses titres plus faibles, la légèreté des thèmes et son tempérament nonchalant. On lui pardonne car on le sait riche d’ambiance, d’une écriture finement posée. Les mélodies sont simplissimes mais elles sont également profondes et riches. Et à chaque écoute, elles vous accueillent toujours avec la même chaleur et la même intensité dans ce salon aux velours bleutés où elles ont élu domicile.

Blue Mood of Spain - Denis

lundi 30 novembre 2009

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Bien difficile épreuve que de choisir ce premier album à critiquer, c’est un peu comme devoir émettre un jugement sur ce pote que tu connais sur le bout des doigts et que tu devrais présenter à des inconnus.

Cet album, c’est un peu mon vieux compagnon de route, il ne m’a jamais lâché ou déçu, inutile de s’attarder sur la biographie du groupe, wikipedia se charge de ça très bien !!...Ici la musique se montre tellement évidente, sans artifice, des instruments joués avec précision et sans excès démonstratif pompant, les solos appuient la mélodie sans s’y détacher et le tout dans une homogénéité monolithique.

La basse est chaude et répétitive, la voix est pausée, inimitable, la guitare limpide, et tout cela dans une parfaite prise de son et un mix remarquable. Pas question de se faire enfermer dans un style, le folk, le blues, le rock et tant d’autres genres se bousculent afin de créer une œuvre humaine bourrée d’émotion… Cet album est une bâtisse, ou tout le monde peut se faire inviter, de prime abord monotone, mais si on se permet de la visiter elle deviendra hypnotique, envoûtante, indispensable…

La gaudriole n’est certes pas au rendez vous, mais la tristesse sombre dégagée par l’album est tout en clair-obscur afin de révéler tous les reliefs de l’œuvre. Je me surprends à redécouvrir avec le même plaisir qu’il y a presque 15 ans ces 9 chansons totalement intemporelles.

De grandes voix (Johnny Cash, Mark Lanegan avec Soulsavers) se sont lancées dans la reprise de Spiritual, mais sans atteindre cet état de grâce, ni même faire la moindre ombre à l’original. Je vous le dis, l’expression « l’essayer c’est l’adopter » n’a jamais été aussi évidente …. its so true

Richard Hawley « Truelove's Gutter » - Eric

mercredi 11 novembre 2009

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richardhaw

Ainsi, Laurent nous a dégotté un album de crooner des années 2000… Dès la première écoute, je sais que je vais avoir difficile d’aller au bout de cet album tant ce style est à l’opposé de ce que j’aime.

Pourtant, l’exercice est là et il faut que je me force à découvrir cet album qui me paraît tellement linéaire et ennuyeux de bout en bout…

5° album de l’ex-guitariste des Pulp, Richard Hawley se paye le luxe de réaliser des albums très éloignés du style du groupe british… Car “Truelove’s Gutter” est un album de style au-delà d’être un album d’expression : celui d’une voix de crooner accompagnée de quelques arpèges et d’une batterie jouée aux balais.

Tout est lent, indolent, suave, à la limite de la guimauve… J’écoute, je réécoute mais je n’arrive pas à accrocher aux subtilités de l’album même si je dois reconnaître que l’artiste a fait un beau boulot et que c’est cohérent.

Après une introduction cinématographique, la bonne surprise arrive de suite, il s’agit du morceau ‘Open Up Your Doors’, la seule bonne surprise de l’album pour moi. Si la voix est bien placée et que le timbre est superbe, je dois dire que je n’ai pas du tout accroché au terrible manque d’émotion et de d’expression de cet album. Un album tout à fait hors du temps et de toutes les modes..

Une sorte d’oeuvre contemplative dans laquelle on ne rentre jamais. Pour “In Rocks”, “Ecouter Hawley, c’est penser à Elvis, Sinatra, Roy Orbison, Scott Walker,Willie Nelson, Johnny Cash, Chris Isaak, c’est un volume de rock et de country pour dix volumes d’élégance satinée et une pincée de psychédélisme.

L’artiste, lui, a voulu : “échapper au manège emballé qu’est devenu le monde. Il faut ralentir, c’est super de ralentir, tout le monde devrait essayer de temps en temps…”. Tellement ralenti que moi, je ne me suis pas arrêté…


Richard Hawley « Truelove Gutter » - Denis

mercredi 21 octobre 2009

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Rien ne devait m’amener à écouter cet album de Richard Hawley ,ex guitariste des imbuvables Pulp dont la prétention et les tics neuhneuh anglais m’ont toujours procuré des nausées !!! De plus, je ne suis pas vraiment un aficionado des crooners, le côté guimauve, musique d’ascenseurs, c’est décidément pas ma tasse de thé.

Première écoute, et 2 noms me viennent immédiatement à l’esprit, Billy Fury le clonage vocal est impressionnant, et Burt Bacharach pour le côté mélodie sophistiquée.

On est clairement installé dans une autre époque, celle où l’on draguait les filles le poil gominé et le smoking flashy trop large. Même si certains passages tentent une approche plus contemporaine (« soldier on » et son ascension racoleuse) l’ensemble n’est pas destiné à la midinette du 21e siècle.

Mais venons-en aux compositions, un titre d’introduction qui nous installe tranquillement dans son univers cinématographique, celui de Doris Day avec ses chants d’oiseaux, sa montée dramatique et son happy end. La guitare slide est utilisée à l’excès et beaucoup de titres sont tirés en longueur, ce qui a tendance à alourdir des titres qui, simplifiés, se seraient montrés beaucoup plus sympathiques.

Des morceaux touchants, comme peuvent l’être les compositions du sieur Bacharach (open up your door, soldier on, for your lover give sometimes)…. D’autres plus « pop » à la mélodie entêtante (don’t you cry, remorse code)…. Et d’autres particulièrement chiantissimes , « ashes on fire » …. Dit richard c’est un titre de Johnny Cash ça ? non !! ah bon ! « Don't Get Hung Up In Your Soul » avec son nappage d’écho et sa scie musicale tout simplement insupportable.

Un album plaisant à écouter, qui m’a donné envie de replonger dans la longue discographie de Burt Bacharach afin de retrouver ces mélodies qui m’ont fait rêver. Et rien que pour ça, j’irai jeter une oreille sur ses 2 autres albums.

Celui-ci ne deviendra certainement pas mon disque de chevet… du moins pas pour le moment.

Richard Hawley « Truelove's Gutter » - Laurent

samedi 17 octobre 2009

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« Bienvenue sur Prozac FM. Aujourd'hui, dans le cadre de notre suicide collectif, je vous propose d'écouter Truelove's Gutter de Richard Hawley. » Ainsi pourrait débuter mon analyse de cet album sombre, lourd, déprimant, dans lequel on s'englue telle une mouche dans la mélasse. Et gare à ceux qui seraient dans une mauvaise passe : il n'en réchapperaient pas !

Mais passons à l'analyse proprement dite :

  • L'album démarre avec un morceau ciselé, « As the Dawn Breaks ». Après une introduction douloureuse sous forme d'une saturation sonore très déplaisante, je découvre la voix grave, presque gutturale, de Richard Hawley. Celle-ci tranche étonnement avec la clarté chirurgicale de la guitare acoustique. Et on se surprend à peine à penser à Paul Anka, Chris Isaak, Johnny Cash. On vogue doucement dans une douce déprime, des chants d'oiseaux venant égayer autant que possible un triste tableau minimaliste.
  • Vient ensuite « Open Up the Door ». Nettement plus joyeux. Ici, la batterie fait son apparition (pour notre plus grand bonheur) et la plage gagne en musicalité vers la fin. Presque un hymne. Mais un hymne à la joie ou à la tristesse ?
  • Avec « Ashes on the Fire », on découvre une plage pop-country. On est pas loin d'un Badalamenti arrangeant l'album « Floating Into The Night » de Julee Cruise. On est proche aussi du son des Notting Hillbillies avec « Missing... presumed having a good time ». J'irai même à faire le rapprochement avec un « Great Balls of Fire »...
  • La quatrième pièce se présente comme un (très long) morceau folk-pop dans lequel Hawley démontre qu'il peut monter un peu dans les octaves, sa voix étant comme une friandise sucrée qui descend doucement... dans les oreilles ! J'ai regretté une présence féminine qui aurait donné une certaine envolée à l'exercice ; mais c'est sans compter ce qui semble être un égocentrisme artistique exacerbé de la part de ce sacré Richard.
  • Le cinquième acte de cette « pièce musicale » commence avec une guitare sèche, une voix (encore et toujours) grave et un bon gros écho de type « cathédrale ». Arrivent ensuite la scie musicale (synthétisée of course) et la basse. Le morceau est dépouillé, mélancolique, efficace.
  • Me croirez-vous mais le sixième morceau m'a fait pensé à Jean-Louis Murat : déprimant, soporifique. Et puis, soudain, c'est l'envolée tonifiante à gros renforts de cordes (synthétisées again). Enfin, c'est le retour au minimum syndical. Exit.
  • Le trait numéro sept m'a fait penser à Paul Simon. Une fois de plus, tout ce que touche Richard Hawley se transforme en larmes ; les violons (synthétisés) se (re)présentant à nous pour tenter de nous extraire ce qu'il peut encore rester de larmes. Richard est sans pitié.
  • Et voici le dernier moment. Introduit dans un style très « boîte à musique », la plage nous fait toucher le fond (si ce n'était pas déjà le cas). Le morceau évolue offrant une guitare plus douce, moins sombre. Une sorte de Mark Knopfler sous Xanax. Ah, Richard, tu es indécrottable !
Au final, un album déprimant, triste, lourd, qu'il ne faut écouter que si l'on est psychologiquement fort. Une sorte de douce mort. Une ambiance destinée à l'endormissement ou au bruit de fond lors d'un repas. Peu être un peu trop pesant. Pas mauvais. Mais difficile à assumer.

Bon, je vous laisse, mon psy m'appelle...

Richard Hawley « Truelove's Gutter » - Franck

vendredi 16 octobre 2009

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Ah ! Comme elle est belle, la jeunesse ! Nous écoutions Black Sabbath, Dead Kennedys et Siouxsie à longueur de temps. Sauf le dimanche, le jour des grands-parents. Là, le pick-up diffusait du Alain Barrière, du Marcel Amont, du Marc Aryan et pas question de mettre son walkman sur les oreilles. Je me suis toujours demandé quelle kitscherie du genre nous laisserions à nos enfants et petits-enfants. Cet album pourrait en être.

Les ingrédients sont ici ceux du crooner. Une guitare acoustique, une voix grave, une slide guitar et de douces mélodies empruntées à la country. Les envolées, quand il y en a, se font sur du velours. Pas d’explosions mais juste de quoi donner un peu plus d’espace à l’auteur, à sa voix et à sa guitare. On pense à Scott Walker. Les morceaux sont parés pour les clubs de Las Vegas, veste en satin noir, gomina et Ray-Ban à large monture. C’est doux et sucré comme une pomme d’amour. Trop peut-être. Soyeux comme une robe de velours portée par un mannequin de cire. Une musique de salon qui ne fera pas tourner le lait à l’heure du thé, qui ne défrisera pas mammy le dimanche après-midi. Un album au charme désuet. Bel exercice pour ce musicien anglais que d’aller marcher sur les plates-bandes du King et du Rat-pack. Mais encore faut-il rivaliser. Tout est parfaitement orchestré, l’album ne manque pas d’unité mais probablement de classe, d’interprétation et de personnalité dans l’écriture. Le genre d’album dont on tombe sous le charme ou que l’on trouve profondément ennuyeux dès la deuxième écoute.

Pour ma part, je préfère le ranger et continuer à écouter les albums de Spain, de Soulsavers même si mes petits-enfants les trouveront probablement d’une kitscherie extrême.

Un nouveau Zigue pour Zikzik !

jeudi 15 octobre 2009

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Denis, un pote de Franck, vient rejoindre le trio initial de Zikzik ! Passionné par la musique, c'est un vrai veilleur de la découverte musicale et des concerts en tous genres.... Plus qu'une passion, dit-il, c'est un art de vivre! A 12 ans fan de prince, il devient, à 14 ans, fan de hard core de The Cure qui lui ouvrent la porte à l'ebm, le punk, la musique psyché, etc... Il devient de suite acro et claque tous son pognon dans les disques et concerts. En effet, il fréquente les salles de concerts à un rythme effréné depuis 1986 (prince, pink floyd, alice cooper , supertramp, maiden, metallica ,berurier noirs ,arno etc etc etc)...
Les goûts de Denis sont éclectiques, il peut passer du grind core au classique en passant par le jazz et la pop, convaincu que dans tous genres musicaux, il peut y trouver son plaisir.

Souhaitons-lui la bienvenue au sein de Zikzikcoincoin !

Muse – The Resistance – Cd N°5

mercredi 14 octobre 2009

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Avant d’attaquer le vif du sujet, il convient de dire que ce n’était pas une réelle bonne idée de proposer le dernier Muse en “blind test” tellement on a parlé de cet album et tellement on a entendu le single “Uprising” qui ouvre l’album.

Les articles qui vont suivre sont donc de faux “blind” :-) D’autre part, honte sur moi, je ne connaissais pas Muse avant de découvrir leur album "Black Holes and Revelations" en 2006 que j'ai beaucoup aimé, j’avoue…

Bref, j’ai donc découvert le dernier album des britanniques avec une oreille peu exercée aux ambiances électro-rock du trio et globalement neutre. Mais un coup d’œil sur le Net me montre à quel point cet album ne laisse personne indifférent… Et c’est parti !

L’ouverture de l’album se fait avec “Uprising”, single qui tourne en boucle partout où il y a des ondes, difficile donc d’ignorer le morceau. Bon, les sons ne sont pas neufs (et ce sera une constante sur l’album) mais la voix de Bellamy y fait merveille. Les lyrics ne relèvent pas de la philosophie nietzschéenne ("they will not control us...we will be victorious", etc…) mais le morceau est dynamique et bien balancé. C’est vrai qu’il y a du Calogero anglais là-dessous (Merci Inrocks)… La fin du morceau amorce déjà l’empreinte Queenienne de l’album avec ses “Hey” scandés et ses claps à la “Radio Ga Ga”.

Morceau suivant, “Resistance” surprend par son thème au clavier digne des années 80 après une intro toute en douceur. Le morceau décolle lentement avant le pont “It could be wrong” et on est clairement dans de la pop-rock bien formaté radio. Surprenant de la part d’un groupe qui n’a plus grand chose à prouver point de vue succès radio…

Le troisième morceau est encore plus déroutant. “Undisclosed Desires” fait dans le rythme typiquement R’n’B avec un refrain à la Depeche Mode. Surprenant… Bon, c’est bien foutu mais on a l’impression d’écouter un tribute au groupe de Basildon.

Le choc vient du quatrième morceau, “United States of Eurasia”. Intro au piano et violons, Matthew se la joue balade romantique avant que la fin du couplet ne nous surprenne tellement on a l’impression que le sieur Freddie Mercury et ses comparses sont de retour pour accompagner les Musiens ! Le morceau part alors dans un hymne débridé dédié au thème d’orwell avec moult thème orientaux, chœurs omniprésents et… la reprise d’une Nocturne de Chopin (avec tous les violons possibles). Curieux morceau qui ne ferait pas tache dans l’œuvre des 4 de Queen.

Guiding Light” avec ses sons de synthé 80’s et la voix de Bellamy haut placée ne prends pas, il est lourd et semble fané avant d’avoir fleuri.

Unnatural Selection”, après une intro fade, donne le ton : ce sera du plus pêchu ! Un couplet pas vraiment original qui est suivi par un pont bien aérien :-) Le morceau décolle alors pour devenir un des meilleurs de l’album, succédant ainsi à “Uprising” (le singeant d’ailleurs un peu avec ses “Hey”).

MK Ultra” surprend de nouveau avec son thème à l’OMD. Banal et sans réelle consistance…

I Belong To You” n’est pas la dernière surprise de l’album mais sans doute une des meilleures… De la balade enlevée au piano de nouveau inspirée par le lyrisme Mercurien, le morceau évolue vers le morceau typique d’un Keane. Le break transforme de nouveau Bellamy en l’ex-leader de Queen (sans la voix malheureusement) .

Et, pour terminer, le tryptique “Exogenesis” propose un collage de presque 13 min. mêlant musique classique et arrangements pop-rock…

Bref, un album hétérogène, surprenant qui peut rebuter comme accrocher et ce, grâce aux mélodies accrocheuses et au chant inspiré de Bellamy. Enregistré en Italie et auto-produit, l’album tient debout par une sorte de miracle dont seul l’équilibriste a le secret. Il est clair que le virage vers le rock symphonique est perturbant pour l’auditeur et que Muse s’est inspiré de l’oeuvre de Queen, d'ailleurs ouvertement cité comme référence dans les interviews, pour le plus grand bonheur des fans anglais qui ont réservé une sortie triomphale à ce nouveau disque. Mais, sans la voix de Mercury et sans les arrangements somptueux de la guitare de May, cela suffira-t-il à convaincre ?

MAJ du 15/10 : (Article du blog "Goute ma musique")

Brian May adoube officiellement Matthew Bellamy

le 15-10-2009

On le pressentait dans notre chronique : avec The Resistance, les p'tits gars de Muse se sont bien fait déchirer par les critiques, même outre-Manche, la plupart des commentateurs leur reprochant d'avoir un peu trop lorgné sur les premières oeuvres de Queen (ce qui fait tout le charme de cet album, soit dit en passant).

Mais qu'en pense Brian May, guitariste de Queen ? Eh bien, interrogé par des confrères britanniques, il a avoué son goût pour l'album : "J'adore, je pense que c'est du super boulot. Ce sont des gars extrêmement talentueux, et comme nous ils ne sont pas pris très au sérieux la plupart du temps". Continuant son concert de louange, le guitariste permanenté a ajouté : "Ce sont des musiciens extraordinaires. De vrais virtuoses - bien plus que je ne le suis. J'aime la façon dont ils expriment leur folie, ce qui est toujours une bonne chose pour un artiste".

Tant de compliments, ça doit faire plaisir. On se demande ce qu'en aurait pensé Freddie Mercury...

Blind - Laurent

mercredi 7 octobre 2009

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Pour un blind, le mystère n'est pas resté entier longtemps. Et pour cause : la première plage de cet album inconnu n'était rien d'autre que Uprising, le gros succès de ces dernières semaines du groupe... Muse !

Mais ne soyons pas trop déçus car, et vous aurez sans doute du mal à le croire, je ne connaissais pas ce groupe et je n'avais jamais rien écouté de ses membres jusqu'à aujourd'hui ! Ben oui, ça arrive. Il y a encore des gens qui, comme moi, sont restés coincés dans leur nostalgie musicale des années 70 et 80.

" D'accord, c'est bien joli mais tu en as pensé quoi de l'album " vous dites-vous. Et bien ce fut une agréable surprise (car finalement, ce blind fut une réussite). Muse présente de très bons morceaux sur cet album. Certains largement influencés par des groupes tels que Queen, Depeche Mode ou encore Electric Light Orchestra. Très intéressant. Et que dire des passages plus classiques ? À certains moments, on est surpris de l'insertion de morceaux philarmonico-planants au milieu de la modernité des compositions. Un plaisir.

Au final, Muse n'est pas mon groupe préféré (et ne le sera sans doute jamais) mais reste une réunion d'excellents artistes. Et cet album en est la preuve !

Blind (par Franck)

mercredi 30 septembre 2009

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Le talent est une chose relative. On en accordera à un imitateur qui collera à la perfection à son modèle. On en accordera à un instrumentiste qui interprétera fidèlement et subtilement une œuvre classique. On en accordera à un plasticien qui produira une œuvre baroque, provocante car on jugera la qualité de son expression. Le rock, la variété, la musique populaire, ne dérogent pas à ces règles. Le talent est un subtil équilibre entre l’énergie dépensée à jouer et d’autres qualités (les arrangements, la composition des morceaux, l’originalité). Parfois, l’énergie et l’originalité suffisent. On touche à la superbe quand les qualités du musicien nourrissent cela. Par contre, rien n’est plus ennuyeux qu’une leçon de virtuosité.

De la spontanéité, de l’urgence, ici, il n’y en a pas. L’album est construit au fil à plomb. Tout a été dessiné, arrêté et recouvert de laque. La production et les arrangements sont gigantesques. L’album sonne comme une cathédrale. Il brille, il scintille de milles feux mais jamais il ne flamboie. Une cathédrale avec beaucoup de prétentions mais sans vie spirituelle. L’architecture est robuste et élaborée mais cela n’en fait pas un concept album. Il n’y a pas de fil conducteur. Juste des morceaux savamment assemblés. Le mortier est de qualité. On croit reconnaître un sample de Carmina Burana, un passage de Chopin en fin de morceau pour enchaîner avec la mélodie et asseoir l'ambiance générale de l'album. Et puis ça sonne, mais ça sonne comme un panthéon. On rend hommage, ou on s’inspire, des gloires du passé. En tout cas, le groupe a compris et intégré le savoir-faire de bonne-maman Freddy Mercury et de papy Martin Gore. A tel point que certains morceaux sonnent comme du… Hommage, inspiration voire reprise d'une recette qui a fait ses preuves. Si seulement l’album, le groupe avaient un peu plus d’identité, d’authenticité, cette cathédrale sonnerait moins vide et la démarche moins dérangeante. Du talent, sur cet album, il y en a peu, ou alors celui de l'imitation et de la pièce montée. Une cathédrale certes mais pour laquelle les portes du panthéon resteront fermées.

Nouveau principe sur Zikzikcoincoin

lundi 28 septembre 2009

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J’ai remarqué que lorsque l’on s’exprimait sur un artiste ou sur une œuvre, il nous était très difficile de ne pas commencer par aller lire tout ce que le Web nous offrait comme informations. Et donc, parfois sans avoir écouté l’œuvre, nous étions déjà orientés par la lecture de plusieurs articles…

J’ai donc proposé à mes potes Laurent et Franck de rédiger ces billets en blind, autrement dit sans connaître l’artiste ni le titre de la galette !

Voilà comment ça se passe maintenant : un des trois protagonistes choisit un Cd mais cache les informations  aux autres. Il procure la galette anonyme et rédige de son côté un article plus structuré sur le contexte et le parcours de l’œuvre, article qui paraîtra en dernier. Les deux autres rédigent en fonction de leur ressenti sans être “pollué” par diverses orientations. En fait, ils vont faire parler leurs oreilles et beaucoup moins la tête…

A suivre…

Godspeed You Black Emperor! - Lift Your Skinny Fists Like Antennas to Heaven – Cd N°4

mardi 15 septembre 2009

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Lift Your Skinny Fists Like Antennas to Heaven

Godspeed You Black Emperor! - Lift Your Skinny Fists Like Antennas to Heaven

Site officiel du groupe

Acheter l'album sur Amazon

Quelques extraits :

(A venir)

Godspeed You Black Emperor! - Lift Your Skinny Fists Like Antennas to Heaven (par Franck)

lundi 7 septembre 2009

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Godspeed est une utopie. Un groupe construit sur un idéal. La réunion de musiciens dans un même but : exprimer leur désir de démocratie, de collectivité participative, d’antimilitarisme, d’anticapitalisme. Où chacun joue à égal de l’autre, où l’on improvise, où l’on accorde de la place à chacun. Le collectif a parfois compté plus de quinze membres. Une musique totalement instrumentale faite d’ascension sonore, de cordes, de violon, de guitares électriques, de dissonance et d’harmonie. Une utopie que ce groupe, mais leur musique l’est plus encore. Portée par le vœu de toucher à ce que la musique a d’universel, elle doit se suffire à elle-même et exprimer les engagements politiques et sociaux de ses auteurs.

Godspeed You! Black Emperor, plus qu’un groupe et des albums, est un climat sonore. Beau et sombre comme une nuit d’orage. Une musique qui s’installe, qui gronde, qui est touchante et pleine d’envolées. Lift Your Skinny Fists Like Antennas To Heaven s’articule d’ailleurs en quatre longs morceaux post-rock voire progressif de pratiquement vingt minutes. En trois albums à l’identité forte, le groupe s’est imposé comme une référence dans l’histoire du rock. Le collectif est disloqué depuis 2002. Les membres continuent à graviter autour du label Constellation et des groupes comme Silver Mt Zion, Hanged Up ou Do Make Say Think. On épinglera aussi la collaboration ou le retour à l’utopie le temps du collectif monté autour de Vic Chesnutt et de son magnifique North Star Deserter.

Godspeed You Black Emperor! - Lift Your Skinny Fists Like Antennas to Heaven (par Laurent)

mardi 1 septembre 2009

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Que cette écoute fut pénible ! J'ai bien cru ne jamais arriver au bout de cet album ! Sans doute à cause de l'atypie de cette réalisation. Je m'explique...

Tout d'abord, l'album contient quatre plages de vingt minutes. Sur un disque, quand vous n'aimez pas une chanson, vous passez à la suivante : ça ne fait que trois ou quatre minutes de déchet. Ici, c'est immédiatement un quart de la galette qui part à la poubelle. Dans le cadre d'une critique, vous admettrez que ça n'est pas très favorable (sauf si vous devenez fan inconditionnel).

Côté références, j'ai rapidement pensé à Roger Waters pour ses utilisations de commentaires et d'ambiances déprimantes, un peu Peter Gabriel dans ses essais Real World et The KLF pour ses expérimentations Chill Outesques.

Au niveau de la construction des morceaux, c'est malheureusement toujours le même schéma qui est employé : une succession de crescendos et des mélodies (hyper) répétitives. Les quatre extraits ont la même facture. J'ai franchement eu l'impression de réécouter le même morceau chaque fois.

Pire que tout, je me suis senti agressé par certains passages expérimentaux qui ressemblaient plus à un test auditif chez l'O.R.L. qu'à une composition musicale. Une torture.

Au final, j'ai été déçu par un album qui semble devoir être écouté lors d'un trip hallucinogène pour pouvoir être apprécié. Pas de bol, j'étais pas « pété » lors de la lecture. Une réalisation qui me reste un peu en travers des oreilles, une sorte de composition anti-conformiste pédante qui filera rapidement dans la corbeille virtuelle de mon ordinateur.

« Lift Your Skinny Fists Like Antennas to Heaven » me fait penser à cette attirance qu'ont eu les jeunes pour les voitures Trabant à la fin des années 80. C'était hype... sans plus.

Godspeed You Black Emperor! - Lift Your Skinny Fists Like Antennas to Heaven (par Eric)

lundi 31 août 2009

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En réaction au commentaire de Laurent sur la rareté des œuvres à caractère répétitif et élitiste, Franck nous a dégotté Godpspeed You Black Emperor !. Au menu, une conception plus proche d’une symphonie moderne que d’un album rock : des violoncelles, des violons, des percus et des guitares en pleine recherche d’une musique énigmatique au croisement de la B.O. d’un Gilliam et de la musique tribale. Oui, c’est ça, j’ai l’impression, en écoutant ce Cd, d’être immergé dans un film où l’environnement est sauvage et beau…

Bon, c’est expérimental et instrumental, excepté les quelques voix samplées, les morceaux sont longs (voir archi-longs, 32’ par ex.), c’est parfois torturé et juste après, d’une sérénité aboutie. Le 3° morceau “Sleep” en est la parfaite illustration : il dure 23’18, commence par le récit du vieil homme qui raconte que les choses ont changées là où il vit et que plus personne ne dort sur cette plage… Et là, la guitare place quelques grattés d’accords avec un violoncelle plaintif qui l’accompagne. C’est tout juste si on entend pas les mouettes et le vent qui reste l’unique témoin de l’histoire de l’endroit. Le rythme s’installe, toujours avec les sons lancinants des cordes derrière la guitare puis le violon au son saturé fait son apparition et bouscule le rythme. On se prend à fusionner avec les éléments, à rentrer en contact avec l’indicible, à éveiller l’animal et à oublier où nous étions quelques minutes plus tôt tellement cela va au-delà de ce qu’on a l’habitude d’entendre et que ça s’adresse directement à ce qu’il y a de plus ancien en nous…

Le rythme s’accélère et les sons saturés de la guitare et du (ou des ) violon s’intensifient dans une architecture musicale qui est là pour nous rappeler qu’au-delà de toute la musique formatée que l’on entend aujourd’hui, la seule musique qui vaille la peine est celle qui nous permet d’atteindre l’émotion, seul langage universel.

En écoutant cela, de là où je suis, les chansonnettes des Beatles m’apparaissent dérisoires, les Stones se trémoussent inutilement… C’est intense et pleinement original. C’est triste et épique en même temps, j’ai du mal à expliquer. Une fresque charpentée et charnelle ai-je pu lire sur un blog, tout est là dans ces quatre morceaux, une antenne pour le paradis dit le titre…

Archive - Live at the Zenith - Cd N°3

mercredi 29 juillet 2009

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Archive - Live at the Zenith

Site officiel du groupe
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Quelques extraits :
Lights
tilidom.com

Again
tilidom.com

Archive - Live at the Zenith (par Laurent)

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Tout d'abord, il est important de préciser que je suis un fan (presque1) inconditionnel de Pink Floyd et de la musique psychédélico-planante et que j'aime les longs morceaux aux répétitions aliénantes qui vous plongent dans une catatonie quasi cthulhienne2. Et avec Archive, j'ai été servi !

Force est de constater que Archive ose créer ce qui était courant dans les années 70 mais qui est devenu beaucoup plus rare dans nos années hyper-commerciales : une musique simple(iste), répétitive voire élitiste. C'est difficile à aborder car franchement très singulier et ça nécessite sans doute un état d'esprit particulier pour en apprécier les répétitions et les variations discrètes mais l'effort est récompensé pour ceux qui parviennent à se laisser convaincre.

Au niveau du concert, force est de constater (again) que c'est très aseptisé. On est presque en studio. Mais difficile d'imaginer plus d'interactions avec le public quand on joue de la musique sensée être appréciée paisiblement - une sorte de séance de sophrologie d'un nouveau type. On est clairement à trois cents années-lumière du rock énergique théâtral connu de la plupart. Aller voir Archive en concert n'est sans doute pas la meilleure idée qu'on puisse avoir3 ; écouter l'album dans la pénombre d'un clair de lune confortablement installé est sans doute le choix idéal.

Pour ce qui est du jeu, les membres du groupe s'en tirent moyennement. Une fois de plus, la réalisation studio est à privilégier. Sur ce live, on découvre les faiblesses du chanteur qui a parfois du mal à tenir la note et à la répéter. La sonorisation, quant à elle, est tout à fait exécrable (bien que ça reste écoutable).

En bref, pour apprécier Archive (et surtout cet album) il faut faire preuve d'une bonne grosse dose d'ouverture et se permettre de ne pas comparer avec d'autres artistes4. Il faut se laisser séduire comme lors d'une première rencontre avec une inconnue qui n'est pas physiquement son genre féminin. Car c'est au plus profond des morceaux, dans l'âme intime de la musique, dans l'ambiance redondante des couplets qu'il faut tirer l'essence essentielle de ces réalisations.

Et je n'ai pas parlé de « Again5 » !

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1. J'ai quand même beaucoup de mal avec les débuts du groupe ; période où l'empreinte « acide » de Syd Barrett transformait la moindre note en délire artistico-mystique.
2. Que ceux qui ne se sont jamais essayé à l'horreur poulpique me propulsent dans l'éther de la dimension hébergeant les monstruosités les plus innommables.
3. Sauf pour les fans inconditionnels. Et même en France ils sont nombreux.
4. Rendons à Archive ce qui appartient à Archive et ne nous laissons pas aller à l'exercice fragile de la citation des sources probables d'inspiration.
5. Allez, si, juste un peu. Là, maintenant. « Again » est sans doute un des meilleurs morceaux que j'ai entendu ces dernières années. Un hit extraordinaire trop peu diffusé. Allez savoir pourquoi...

Archive - Live at the Zenith (par Eric)

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J’avoue que je ne connaissais pas le groupe. Etant peu sensibilisé à la période 90’s Trip-Hop, j’ai raté le train Portishead-Massive Attack mais je m’en porte bien… merci :-) Cela me permettra d’éviter ainsi les polémique du genre ‘Archive’ groupe surestimé, récupérateur, patchwork multi-courants, etc…

J’ai donc écouté cet album avec une oreille neutre et, bon point, j’ai toujours aimé les albums “live” car, pour une majorité de groupe, ca a toujours été l’occasion de montrer comment leurs morceaux pouvaient muter sur scène. J’aime les “Live” s’ils comportent des improvisations, une vraie communication avec le public et si l’artiste ou le groupe en sort grandit. Mais ici, ce qui me frappe d’emblée c’est le manque de spontanéité : pas d’impro, pas de contact direct, on assiste à une messe où tout est réglé à l’avance. De plus, c’est lent, on dirait un 747 qui n’arrive pas à décoller.

Alors, bien sur, c’est propre et en même temps ça se veut sombre mais on sent que ce n’est pas vécu. Il y a des relents floydiens partout (cf les nappes sur “Noise”) et surtout sur leur hit “Again”, véritable hymne à l’oeuvre du Pink. J’aurais bien vu ce titre sur un des albums du Floyd post-Waters comme le “Momentary Lapse of Reason”…

C’est propre et il y a de tout : de l’atmosphérique, du pop-rock (“Veins”), de l’easy listening, du trip-hop, … C’est disparate et parfois prétentieux. Bref, j’ai trouvé ça ennuyeux, triste et froid. Le chant est plaintif sans nuance (excepté “Fuck U”), les guitares sont mornes et sans inspirations. Pour conclure, comme l’a chroniqué un blogueur : “Archive aura tout de même réussi un tour de magie étonnant: transformer le Zénith en morgue”, c’est presque ça…

Archive - Live at the Zenith (par Franck)

vendredi 10 juillet 2009

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Le trip des années 90 a été sans conteste d’être hop, moins que celui du rap (même s’il est omniprésent), plus abstrait par l’utilisation d’instruments électroniques, plus groovant, plus soul, tout aussi sombre. Au milieu de la décennie, l’Angleterre est sous le choc de deux formations, Massive Attack et Portishead. Le hip a tripé ! Les rythmes sont lourds, les mélodies sont aériennes. Les scratcheurs sont portés aux nues. Ils intègrent des formations plus classiques. Ils répondent aux riffs de guitares comme ils accompagnent les chanteuses aux voix tremblantes et graves.

C’est dans ce contexte qu’Archive sort son premier album, Londinium, bien décidé à prendre sa part de succès. D’une facture très bristolienne, le disque s’impose, non pas comme une référence du trip-hop mais tout de même, comme une réalisation à ne pas manquer pour les fans du genre. Etonnement, à le réécouter, on retrouve déjà, parsemés, les élans progressifs, les nappes de synthés, les arpèges de guitare qui les rendront célèbres quelques années plus tard.

La décennie s’achève, le style s’essouffle, les dinosaures survivent, les labels produisent de moins en moins de ce son de Bristol. Avec les années 2000, Archive change sa section vocale, affirme son goût pour le rock progressif et son admiration pour Pink Floyd. Car les morceaux sont très clairement influencés par les jeux de Richard Wright et David Gilmour. Et c’est le succès demandé qui est au rendez-vous : Again. Le hit est mondial. Le titre sera décliné en musique de film, en publicité. Il sera cloné par le groupe lui-même. Il sera joué, joué, joué… car si Archive ne joue pas Again, ce n’est plus Archive.

C’est le reproche que l’on peut faire à la formation, être le groupe d’un seul titre, d’un seul succès. Ce live, enregistré il y a deux ans, en est le témoignage. Chaque titre reprend, encore et encore (Again and Again) et grossièrement la recette de leur titre phare. Une rythmique figée, un chant trainant et une guitare floydienne. Les disques d’Archive s’adressent aux personnes qui ont adoré le hit en 2002 et aux fans de Pink Floyd qui leur ont pardonné leurs errances et la mollesse de ces dernières décennies tout en ayant marre d’écouter en boucle les albums Delicate sound of Thunder et Echoes.

Archive, le groupe d’un titre et d’un album oublié.

The Beatles – The White Album – Cd N°2

jeudi 9 juillet 2009

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white1

The Beatles – The White Album

Site officiel du groupe

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Quelques extraits :

While My Guitar Gently Weeps
tilidom.com


Sexy Sadie
tilidom.com

The Beatles - The White album (par Franck)

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Tu es plutôt Beatles, Stones…, Dylan ? Qui n’a jamais entendu cette vieille question, témoignage d’une (pseudo) rivalité existante entre les groupes des sixties ? Avec le temps, les tendances, les reprises, l’évolution des sonorités, cette question s’étiole dans les vapeurs de l’histoire du rock. Qui se tracasse encore que telle chanson ait été écrite par un McCartney ou un Jagger ? D’autant parfois que les reprises laissent plus de traces dans les mémoires que les originales. Alors, quel poids peut encore avoir un disque sorti il y a quarante ans ?

Et il ne s’agit pas d’un vulgaire album ! Le White des Beatles s’est vendu à des dizaines de millions d’exemplaires. Il a été placé dans le Top 10 des plus grands albums de tous les temps. Et pourtant l’écoute d’un morceau des Beatles est pour moi, une vraie punition. Et de ce double LP d’en compter une trentaine… Bref, le groupe m’est toujours apparu comme outrageusement surestimé. Mais la trace qu’il laissé dans l’histoire du rock est indéniable. Ces jeunes gars de Liverpool, autodidacte, irrévérencieux quand il le faut, séducteur à d’autres moments dans leurs complets-vestons, vont très rapidement gravir les places des hit-parades et être les auteurs de quelques beaux morceaux. Ça, on ne peut pas leur enlever. Et je serais bien malhonnête de dire le contraire. Car leurs morceaux je les ai écoutés ; et en boucle encore. Mais chantés par d’autres. Je pense notamment à Siouxsie et ses versions de Dear Prudence et de Helter Skelter (probablement le morceau le plus rejoué de l’album). Blackbird repris par le Crosby, Still, Nash & Young, par Elliott Smith. Des titres écoutés des heures durant et dont les auteurs me répugnent toujours autant. A retenir également l’interprétation très heavy-rock de While my guitar gently weeps par Jeff Healey.

Quelques titres passés à la postérité sur une trentaine. Beaucoup de groupes n’en ont jamais fait le quart. Mais à réécouter l’album blanc, on se rend vite compte que l’on est face à un fameux fatras. Entre les parties folk, les envolées Rock’n’roll, les expérimentations et les morceaux clairement très faibles, le tri aurait bien pu être fait et au final, donner naissance à deux albums de bonnes factures et aux orientations distinctes. Ce n‘est pourtant pas l’orientation choisie. Les Beatles bénéficient, depuis cinq années, d’une aura extraordinaire. Les hits se succèdent, les foules se déchaînent et ils ont déjà derrières eux leurs plus grands albums (Revolver, Abbey Road ou encore le Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band), le succès est donc naturellement au rendez-vous.

L’album est aussi le reflet d’une époque. Déstructuré par les tensions du groupe et le kaléidoscope musical des années 66 à 68. Martha my dear a l’odeur de la campagne anglaise quand Happiness is a warm gun empeste l’herbe fumée sur le Haight. Back in USSR a fauché de l’iode aux Beach Boys. La course à l’électricité initiée par les Byrds en 1965 ne fait que s’amplifier. 1968 est aussi l’année des naissants Led Zeppelin. Les Who se vantent d’avoir un son lourd, les Beatles réagissent et écrivent Helter Skelter. Revolution 9 lorgne par contre sur le monde chimérique de Frank Zappa. Tandis qu’un Blackbird est le prolongement d’une déjà longue et toujours vivace tradition de songwriters armés de guitares fleuries de la tête aux frètes. Un patchwork qui a peut-être contribué au succès de l’album. Un disque et un groupe qui ont marqué l’histoire de la musique mais qui restent décidément bien surestimés.

The Beatles – The White Album (Par Eric)

lundi 6 juillet 2009

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the-beatles-white-album

Pourquoi avoir choisi un album de plus de 40 ans ?

Le choix d’un album à chroniquer a été difficile. Comment choisir ? Le coup de cœur du moment ? Un choix branché ? Un album qui nous a marqué, oui mais lequel, il y en a tant… Alors, j’ai opté pour l’aspect chronologique.

Retour dans le temps… Il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine, je découvre dans les disques paternels, à l’âge de 10 ans, une compilation des Beatles et c’est le premier choc musical. Bien sur, cette compilation regroupe essentiellement les années 62-65 mais je découvre alors la magie des “Fab Four”.

L’écoute de l’album blanc est venue ultérieurement. Si j’ai choisi celui-ci dans la discographie des gars de Liverpool, c’est parce que j’estime qu’il représente à lui tout seul l’apport énorme des Beatles à la musique rock. Bien sur, “Rubber Soul” constitue déjà un tournant tout comme “Revolver” mais “The White Album” représente, pour moi, la synthèse du groupe. Il est plus rock, plus simple au niveau des arrangements, plus mélodique que “Sgt Pepper”.

Alors, tout le monde ou presque connaît le contexte de sa réalisation : l’ambiance est tendue entre les musiciens au point qu’ils enregistrent chacun de leur côté. Ringo claque la porte pendant les sessions, la présence de Yoko Ono est permanente et agace le reste du groupe, l’ingénieur du son s’en ira également suivant le mouvement initié par Ringo Starr, etc… L’album sera double, il y a donc de la place pour chacun des compositeurs. On y trouve des ballades acoustiques, du rock, des expérimentations, … McCartney excelle comme compositeur touche-à-tout, Lennon va encore plus loin dans l’introspection, Harrison compose ses plus beaux morceaux et, même Starr sera de la partie cette fois !

Des morceaux ? Si le double album s’ouvre sur un “Back in the USSR” un peu fade, clin d’œil simultanément à Chuck Berry (“Back in the USA”) et aux Beach Boys (beaucoup plus concurrents des Beatles à l’époque que ne le furent les Stones), c’est pour mieux apprécier la superbe ballade de Lennon “Dear Prudence” (en picking svp et dédié à la sœur de Mia Farrow qui les accompagnait à Rishikesh, Inde).
Glass Onion” (de Lennon également) est plus anecdotique ainsi que le “Ob-La-Di, Ob-La-Da” de McCartney et le “Honey Pie” (tout droit sorti des impros de Rishikesh), mais “The Continuing Story of Bungalow Bill”, sorte de ballade toute en dérision constitue le tapis idéal pour amener le bijou de l’album : “While My Guitar Gently Weeps”. Composé par Georges Harrison, le titre se base sur les méditations du guitariste sur base du Yi Jing. Il met énormément de temps à être enregistré et le sera définitivement avec l’apport essentiel de la ‘Les Paul’ d’Eric Clapton. Que dire ? Le solo est titanesque et les notes de Clapton font chaque fois mouche et l’interprétation d’Harrison est parfaite en émotion.
Hapiness is a Warm Gun” est intéressant du point de vue du collage musical ainsi que de la polyrythmie mais peut déconcerter par sa structure changeante.

la deuxième face du disque s’ouvre sur la déclaration de Paul “Martha my Dear” et le très introspectif “Im So Tired” de John. Une des richesses du groupe est justement cette éternelle contradiction entre les pièces ‘légères’ de Paul et les moments plus ‘graves’ de John. John, qui crie déjà son amour ici pour Yoko et qui maudit le régime ascétique que lui impose son séjour à Rishikesh (méditation transcendantale). Deuxième bijou : “Blackbird” de Paul, seul à la guitare, une pépite minimaliste dont seul le bassiste a le secret.
Piggies” et son clavecin et “Rocky Raccoon” et son piano honky-tonk passés, nous découvrons le premier titre entièrement composé par Ringo Starr : “Don’t Pass me By”. Personnellement, je le trouve assez moyen voire ennuyeux… Sur les 3 morceaux restant du disque, nous assistons à un renversement des rôles : Paul attaque le rock avec “Why Don’t We Do It in The Road”, John la ballade avec “Julia”, poignante chanson écrite pour sa mère.

Deuxième disque et troisième face (vous suivez ?), les 4 ouvrent avec “Birthday”, très spontané et très R’n’r. “Yer Blues” donne à Lennon l’occasion de s’épandre sur ses états d’âmes, plongé dans le désespoir et atteint de pulsions suicidaires (“In the morning, wanna die, in the evening, wanna die/Le matin, envie de mourir, le soir, envie de mourir”). Paul redonne de la ballade avec “Mother Nature’s Son” et John parle de son amour pour Yoko avec “Everybody's Got Something to Hide Except Me and My Monkey” avant d’attaquer un autre chef d’oeuvre de l’album : “Sexy Sadie”. Déçu par le Maharishi Mahesh Yogi, John compose une de ses plus belles chansons sur un texte où n’apparaît pas le nom du principal intéressé (Maharishi devenant Sexy Sadie) mais dont le texte est très révélateur sur l’état de colère du groupe au moment de leur départ de Rishikesh. Contraste très fort avec la chanson suivante puisque c’est “Helter Skelter”. Morceau à la morbide réputation suite à l’affaire Manson. Beaucoup pensent que c’est le premier morceau de Hard Rock de l’histoire, Paul s’y époumonant avec énergie ! Contraste d’autant plus saisissant avec le “Long, Long, Long”, ballade de Georges très aboutie harmoniquement.

Quatrième face déjà, et on commence par un Blues aux guitares saturées avec un message ouvertement politique signé Lennon, bien entendu : “Revolution”. “Honey Pie”, par Paul, donne dans le ‘Old-fashioned” tel qu’on l’entendra de nouveau plus tard avec Queen (“Seaside rendez-vous ou Good Old-fashioned Lover Boy’), c’est une ballade très riche instrumentalement. Georges, décidément très inspiré, nous compose “Savoy Truffle” en hommage, pour l’anecdote, à la passion du chocolat de son ami Eric Clapton !
Cry baby Cry” est une berceuse qui précède paresseusement le fameux collage de bandes de “Revolution N°9”. Que dire à propos de cela si ce n’est que c’est agaçant de bout en bout et que les expérimentations sonores et l’abstraction musicale dénotent beaucoup en cette fin d’écoute. Il est l’heure de dire bonne nuit avec “Good Night”, John écrit pour son fils, Julian, durement éprouvé par le divorce de ses parents.

Bref, avec cet album, les Beatles clôturent définitivement la période yé-yé mais également la période la plus psychédélique de leur parcours. L’œuvre restera une de leurs meilleures ventes malgré le côté décousu, contradictoire, inégal. Ca passe de la beauté à la prétention en passant par les expérimentations de tout nom, mais c’est du Beatles et la beauté qu’ils nous transmettent fait partie de l’histoire…

Alors, il faut quand même préciser qu'au-delà de l'analyse de l'album, l'écoute a été fastidieuse. En effet, le plaisir de la découverte n'est plus là et l'époque à changé. Le double album blanc a vieilli et semble encore plus inégal qu'avant. Restent les quelques chef d'œuvres qui émaillent le disque... "The White Album" me fait penser à un classique de bibliothèque qu'on a lu plusieurs fois dans sa jeunesse mais qui n'arrive plus à vous dérider aujourd'hui excepté quelques phrases de l'auteur. Il fait partie de votre histoire mais ne fait plus partie du présent...

The Beatles – The White Album (par Laurent)

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Cette fois, c'est Éric qui a choisi l'album. Et c'est du lourd[1] qu'il nous a proposé. Jugez par vous même : le double album blanc des Beatles !

Difficile de critiquer cet album sans devenir la cible de millions de passionnés. Mais soit, je prends le risque...

Bref, pour moi, jusqu'ici[2], les Beatles étaient des gentils petits musiciens / chanteurs / bellâtres (mouais) des années 60, auteurs / compositeurs de chansons parfois souvent niaises.

J'avoue, je n'avais pas encore écouté l'album blanc (nommé comme cela car aucun titre n'apparait sur la couverture blanche du double LP – excepté « The Beatles »). Je ne connaissais les quatre de Liverpool qu'à travers les 45 tours de mes parents (principalement des gros titres beaucoup trop diffusés sur la FM). Grave manquement dans ma culture musicale !

Tout d'abord, force est de constater une méchante rupture avec le son « yé-yé » du début du groupe. Ici, on entre très clairement dans une phase (très) rock'n'roll. Ça arrache même bien sur certains morceaux (« Helter Skelter » par exemple). Je comprends mieux la désaffection de certains fans du début[3]. Difficile de suivre une telle progression pour le gentil public original.

Autre constatation : sur ce double album, on trouve de tout. Du rock, du pop, du (presque) hard rock, du (quasi) progressif, du (pseudo) folk, du (carrément) psychédélique, etc. Difficile de ne pas y trouver son bonheur[4]. Difficile aussi, dès lors, d'apprécier totalement l'album de la même manière.

Bref, que du bonheur pour l'amateur d'éclectisme musical que je suis. Je me délecte encore des plages « Dear Prudence », « While My Guitar Gently Weeps », « Blackbird », « Julia », « Helter Skelter » et « Long Long Long ».

Au final, un album qu'il faut écouter pour découvrir le niveau artistique très élevé des Beatles et mieux comprendre la réussite des différents membres après la dislocation du groupe. À écouter et, sans aucun doute, à posséder !

Laurent

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[1] 30 plages quand même !
[2] Bon, d'accord, j'exagère à peine...
[3] Ça ne colle plus vraiment avec Sylvie Vartan et Gilbert Bécaud >:->
[4] Bon, pas encore de tecktonik mais c'était quand même il y a 40 ans. Et on parle de musique !

Swell - Too Many Days Without Thinking - Cd N°1

mercredi 17 juin 2009

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Swell - Too Many Days Without Thinking


Quelques extraits :

Throw The Wine
Sunshine Everyday

Swell - Too Many days without thinking

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1997, jeune journaliste pour un magazine bruxellois, je reçois une demi-douzaine de cds à chroniquer, dont cet album de Swell. Le groupe a sorti le très beau 41 quelque temps plus tôt. Ce ne sont déjà plus des débutants. Pour moi, ce quatrième album leur ouvre la porte de la consécration. Ma chronique, impérativement courte, tenait en un slogan : « Assieds-toi, écoute ! Car ce cd est magnifique ». Too Many days without thinking est superbe d’intimité, d’authenticité, de pop, de rock inde et, surtout, chaque chanson est rehaussée d’ombre et de lumière comme une œuvre en trompe-l’œil. La recette est la même que pour 41 et restera la même par la suite. Aujourd’hui encore, en 2009, Swell fait du Swell, se répétant, ne se renouvelant que peu. Et pourtant Swell reste fascinant. Enfin, pour ce qu’il en reste. Car depuis la sortie du dernier album, à l’automne 2008, Swell est mis entre parenthèses. Place à Be My Weapon. David Freel, le chanteur, guitariste, songwriter initie ce nouveau projet. Pourquoi n’est-ce pas un nouvel album de Swell même si cela y ressemble furieusement ? Peut-être en raison de l’absence de Sean Kirkpatrick, son compagnon d’écriture et de scène depuis le début. Everybody Wants to Know, sorti en 2001, était aussi signé de la plume seule de Freel. Depuis plus de quinze ans, ces musiciens sont dans l’ombre, nonchalants, auteurs d’albums touchants et de chansons sèches. Situation qui ne semble pas près de changer. Ce qui est certain, c’est que l’on continuera à les écouter.

FRANCK

Swell - “Too Many days without thinking”

vendredi 12 juin 2009

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Sacré Franck, c'est vrai qu'au tirage au sort, quand il a gagné, nous nous sommes regardés, Laurent et moi, en se disant qu'est-ce qu'il va nous sortir... Et oui, le but du jeu est que l'un d'entre nous choisisse un Cd en ne se justifiant d'aucune sorte.

Alors oui, on est toujours plus clément lorsque que nous nous attendons au pire et que avons le meilleur... Mais là, c'est une découverte. Je m'explique : j'aime la musique porteuse d'atmosphère, d'énergie et d'harmonie. Je suis un grand fan de voix et j'apprécie peu les excès en toute sorte ainsi que la musique exclusivement intellectuelle. Pour moi, la musique doit faire vibrer !

Et là, j'écoute Swell, groupe de San francisco, inconnu pour moi malgré le fait que l'album date de 1997 et qu'ils se sont formés au début des années 90. Si le groupe se définit comme un groupe très "série B", les critiques ont l'air unanimes comme celle du Melody maker : «Certains groupes se contentent de faire des disques ; Swell crée des chefs d'œuvres ».

Dès la première écoute, je suis surpris par deux choses : c'est mélodique mais mélodique en filigrane presque insidieusement et ensuite, par le son qui est, comment dire, amateur voire simpliste. (J'apprendrai après qu'ils se revendiquent du lo-fi (mouvement qui désigne certains groupes ou musiciens underground adoptant des méthodes d'enregistrement primitivesdans le but de produire un son sale, volontairement opposé aux sonorités jugées aseptisées decertaines musiques populaires - Wikipedia).

Alors, on navigue entre la pop noisy, voire le grunge, et la musique folk musclée... C'est difficile à dire. C'est narcotique à certains endroits, accrocheur, les contrastes sont saisissant, c'est pensé et abouti. Un vrai travail de composition brut et sincère. L'électricité est contenue, les moments de tension ne sont là que pour faire émerger d'autant plus fort ces moments de richesse mélodique dont il faut saisir le moment car ils ne s'imposent pas à vous mais sont là, tapis entre les sons... Comment certains de ces morceaux ne sont pas devenus des tubes ? Je ne comprends pas... L'album a dix ans et il est complètement d'actualité, voire intemporel.

Mes morceaux préférés : "Throw The Wine" introduit bien le ton général de l'album, "What I Always Wanted" est plus doux, plus acoustique voire aérien, "(I Know) The Trip" et surtout, l'inattendu et magnifique "Sunshine, Everyday". Planant à souhait ce dernier morceau, on sent l'influence de Liverpool, à leurs meilleures heures... Le genre de morceau qui se détache de l'album et qui vous reste en tête pendant des heures et des heures...

En conclusion, c'est mélodique sans tomber dans le facile, c'est énergique sans être bourrin, c'est réfléchi sans être chiant, bref, Swell a trouvé le juste équilibre entre efficacité et beauté. Merci donc Frankie pour cette découverte ! :-)

ERIC

Swell - Too Many Days Without Thinking

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Quand le hasard a désigné Franck pour le choix du premier album à écouter, j'ai crains le pire. Et j'ai eu tort ! En nous proposant « Too Many Days Without Thinking » de Swell, notre pote a misé sur un groupe californien assez méconnu mais pourtant bourré de talents. Voici ma critique :

1. L'album démarre avec Throw the Wine et, rapidement, cela me fait penser à un Tribe-like (groupe des 80's disparu à ce jour). La construction du morceau est assez classique. Une sorte de douce cacophonie ; mélange de percussions (bien présentes tout au long de l'album) et de riffs de guitare discrets. Pour moi, le second meilleur morceau de la galette. [4/5]

2. Avec What I Always Wanted, Swell utilise la voix du chanteur comme un instrument. J'ai regretté la répétition des couplets un peu longue (récurent sur la plupart des plages). Vers 02:50, on peut entendre un excellent passage en chorus faisant penser à un Archive « light ». Le morceau n'est pas assez exploité ; la fin étant meilleure que le début. Bien meilleure ! [3/5]
3. Sur Make Mine You, la répétition des couplets est toujours un peu trop longue et un peu décevante par rapport au refrain. Le morceau est (trop) court et aurait mérité une rupture musicale au milieu. [2,5/5]

4. Avec Fuck Even Flow, on se surprend à battre le rythme. On se retrouve ici dans une ambiance un peu plus gaie et on appréciera le bon travail de studio réalisé sur la voix. Une fois de plus, on regrette la durée limitée du morceau. [2,5/5]

5. At Lennies présente aussi une introduction trop longue et trop répétitive. La douceur sous-jacente du morceau offre un contraste intéressant. Ici, pour une fois, ce sont les couplets qui sont meilleurs que les refrains. La conclusion du morceau est (enfin) « travaillée ». [3/5]

6. Encore une introduction trop longue avec When You Come Over. Le refrain est meilleur que les couplets. J'ai fortement apprécié la présence de la grosse caisse de la batterie. À la moitié du morceau se trouve un petit solo de guitare électrique qu'on aurait aimé plus long. [2,5/5]

7. Sur (I Know) The Trip, la voix se fait plus claire, plus imposante. Malheureusement, après six morceaux on commence à se lasser un peu. [2/5]

8. Going Up m'a donné le coup de grâce. Je me suis lassé. À ce moment de l'album, j'aurai aimé entendre quelque chose de plus « cool ». J'ai eu l'impression que (I Know) The Trip continuait. [2/5]

9. Bonne surprise avec Bridgette, You Love Me. Le morceau fait fortement penser à Nirvana. Enfin une respiration agréable sur l'album. J'aurais apprécié un « décollage » vers la fin. [3,5/5]

10. Et pour terminer, le meilleur morceau de l'album : Sunshine Everyday. Ici, le synthé trop timide sur les autres morceaux prend enfin sa place. La mélodie est excellente mais les bruits de fond sont mal choisis et n'apportent rien. J'ai apprécié l'installation progressive de tous les instruments. [4,5/5]
Au final, l'album s'en tire avec une note de 59%. L'album est bon, bien qu'un peu répétitif. On a l'impression que Swell en garde sous le pied ; certains morceaux aurait mérité un travail plus approfondi. Un groupe sur lequel il faut garder un œil et un album à acquérir sans trop de craintes.

LAURENT

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