Richard Hawley « Truelove Gutter » - Denis

mercredi 21 octobre 2009

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Rien ne devait m’amener à écouter cet album de Richard Hawley ,ex guitariste des imbuvables Pulp dont la prétention et les tics neuhneuh anglais m’ont toujours procuré des nausées !!! De plus, je ne suis pas vraiment un aficionado des crooners, le côté guimauve, musique d’ascenseurs, c’est décidément pas ma tasse de thé.

Première écoute, et 2 noms me viennent immédiatement à l’esprit, Billy Fury le clonage vocal est impressionnant, et Burt Bacharach pour le côté mélodie sophistiquée.

On est clairement installé dans une autre époque, celle où l’on draguait les filles le poil gominé et le smoking flashy trop large. Même si certains passages tentent une approche plus contemporaine (« soldier on » et son ascension racoleuse) l’ensemble n’est pas destiné à la midinette du 21e siècle.

Mais venons-en aux compositions, un titre d’introduction qui nous installe tranquillement dans son univers cinématographique, celui de Doris Day avec ses chants d’oiseaux, sa montée dramatique et son happy end. La guitare slide est utilisée à l’excès et beaucoup de titres sont tirés en longueur, ce qui a tendance à alourdir des titres qui, simplifiés, se seraient montrés beaucoup plus sympathiques.

Des morceaux touchants, comme peuvent l’être les compositions du sieur Bacharach (open up your door, soldier on, for your lover give sometimes)…. D’autres plus « pop » à la mélodie entêtante (don’t you cry, remorse code)…. Et d’autres particulièrement chiantissimes , « ashes on fire » …. Dit richard c’est un titre de Johnny Cash ça ? non !! ah bon ! « Don't Get Hung Up In Your Soul » avec son nappage d’écho et sa scie musicale tout simplement insupportable.

Un album plaisant à écouter, qui m’a donné envie de replonger dans la longue discographie de Burt Bacharach afin de retrouver ces mélodies qui m’ont fait rêver. Et rien que pour ça, j’irai jeter une oreille sur ses 2 autres albums.

Celui-ci ne deviendra certainement pas mon disque de chevet… du moins pas pour le moment.

Richard Hawley « Truelove's Gutter » - Laurent

samedi 17 octobre 2009

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« Bienvenue sur Prozac FM. Aujourd'hui, dans le cadre de notre suicide collectif, je vous propose d'écouter Truelove's Gutter de Richard Hawley. » Ainsi pourrait débuter mon analyse de cet album sombre, lourd, déprimant, dans lequel on s'englue telle une mouche dans la mélasse. Et gare à ceux qui seraient dans une mauvaise passe : il n'en réchapperaient pas !

Mais passons à l'analyse proprement dite :

  • L'album démarre avec un morceau ciselé, « As the Dawn Breaks ». Après une introduction douloureuse sous forme d'une saturation sonore très déplaisante, je découvre la voix grave, presque gutturale, de Richard Hawley. Celle-ci tranche étonnement avec la clarté chirurgicale de la guitare acoustique. Et on se surprend à peine à penser à Paul Anka, Chris Isaak, Johnny Cash. On vogue doucement dans une douce déprime, des chants d'oiseaux venant égayer autant que possible un triste tableau minimaliste.
  • Vient ensuite « Open Up the Door ». Nettement plus joyeux. Ici, la batterie fait son apparition (pour notre plus grand bonheur) et la plage gagne en musicalité vers la fin. Presque un hymne. Mais un hymne à la joie ou à la tristesse ?
  • Avec « Ashes on the Fire », on découvre une plage pop-country. On est pas loin d'un Badalamenti arrangeant l'album « Floating Into The Night » de Julee Cruise. On est proche aussi du son des Notting Hillbillies avec « Missing... presumed having a good time ». J'irai même à faire le rapprochement avec un « Great Balls of Fire »...
  • La quatrième pièce se présente comme un (très long) morceau folk-pop dans lequel Hawley démontre qu'il peut monter un peu dans les octaves, sa voix étant comme une friandise sucrée qui descend doucement... dans les oreilles ! J'ai regretté une présence féminine qui aurait donné une certaine envolée à l'exercice ; mais c'est sans compter ce qui semble être un égocentrisme artistique exacerbé de la part de ce sacré Richard.
  • Le cinquième acte de cette « pièce musicale » commence avec une guitare sèche, une voix (encore et toujours) grave et un bon gros écho de type « cathédrale ». Arrivent ensuite la scie musicale (synthétisée of course) et la basse. Le morceau est dépouillé, mélancolique, efficace.
  • Me croirez-vous mais le sixième morceau m'a fait pensé à Jean-Louis Murat : déprimant, soporifique. Et puis, soudain, c'est l'envolée tonifiante à gros renforts de cordes (synthétisées again). Enfin, c'est le retour au minimum syndical. Exit.
  • Le trait numéro sept m'a fait penser à Paul Simon. Une fois de plus, tout ce que touche Richard Hawley se transforme en larmes ; les violons (synthétisés) se (re)présentant à nous pour tenter de nous extraire ce qu'il peut encore rester de larmes. Richard est sans pitié.
  • Et voici le dernier moment. Introduit dans un style très « boîte à musique », la plage nous fait toucher le fond (si ce n'était pas déjà le cas). Le morceau évolue offrant une guitare plus douce, moins sombre. Une sorte de Mark Knopfler sous Xanax. Ah, Richard, tu es indécrottable !
Au final, un album déprimant, triste, lourd, qu'il ne faut écouter que si l'on est psychologiquement fort. Une sorte de douce mort. Une ambiance destinée à l'endormissement ou au bruit de fond lors d'un repas. Peu être un peu trop pesant. Pas mauvais. Mais difficile à assumer.

Bon, je vous laisse, mon psy m'appelle...

Richard Hawley « Truelove's Gutter » - Franck

vendredi 16 octobre 2009

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Ah ! Comme elle est belle, la jeunesse ! Nous écoutions Black Sabbath, Dead Kennedys et Siouxsie à longueur de temps. Sauf le dimanche, le jour des grands-parents. Là, le pick-up diffusait du Alain Barrière, du Marcel Amont, du Marc Aryan et pas question de mettre son walkman sur les oreilles. Je me suis toujours demandé quelle kitscherie du genre nous laisserions à nos enfants et petits-enfants. Cet album pourrait en être.

Les ingrédients sont ici ceux du crooner. Une guitare acoustique, une voix grave, une slide guitar et de douces mélodies empruntées à la country. Les envolées, quand il y en a, se font sur du velours. Pas d’explosions mais juste de quoi donner un peu plus d’espace à l’auteur, à sa voix et à sa guitare. On pense à Scott Walker. Les morceaux sont parés pour les clubs de Las Vegas, veste en satin noir, gomina et Ray-Ban à large monture. C’est doux et sucré comme une pomme d’amour. Trop peut-être. Soyeux comme une robe de velours portée par un mannequin de cire. Une musique de salon qui ne fera pas tourner le lait à l’heure du thé, qui ne défrisera pas mammy le dimanche après-midi. Un album au charme désuet. Bel exercice pour ce musicien anglais que d’aller marcher sur les plates-bandes du King et du Rat-pack. Mais encore faut-il rivaliser. Tout est parfaitement orchestré, l’album ne manque pas d’unité mais probablement de classe, d’interprétation et de personnalité dans l’écriture. Le genre d’album dont on tombe sous le charme ou que l’on trouve profondément ennuyeux dès la deuxième écoute.

Pour ma part, je préfère le ranger et continuer à écouter les albums de Spain, de Soulsavers même si mes petits-enfants les trouveront probablement d’une kitscherie extrême.

Un nouveau Zigue pour Zikzik !

jeudi 15 octobre 2009

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Denis, un pote de Franck, vient rejoindre le trio initial de Zikzik ! Passionné par la musique, c'est un vrai veilleur de la découverte musicale et des concerts en tous genres.... Plus qu'une passion, dit-il, c'est un art de vivre! A 12 ans fan de prince, il devient, à 14 ans, fan de hard core de The Cure qui lui ouvrent la porte à l'ebm, le punk, la musique psyché, etc... Il devient de suite acro et claque tous son pognon dans les disques et concerts. En effet, il fréquente les salles de concerts à un rythme effréné depuis 1986 (prince, pink floyd, alice cooper , supertramp, maiden, metallica ,berurier noirs ,arno etc etc etc)...
Les goûts de Denis sont éclectiques, il peut passer du grind core au classique en passant par le jazz et la pop, convaincu que dans tous genres musicaux, il peut y trouver son plaisir.

Souhaitons-lui la bienvenue au sein de Zikzikcoincoin !

Muse – The Resistance – Cd N°5

mercredi 14 octobre 2009

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Avant d’attaquer le vif du sujet, il convient de dire que ce n’était pas une réelle bonne idée de proposer le dernier Muse en “blind test” tellement on a parlé de cet album et tellement on a entendu le single “Uprising” qui ouvre l’album.

Les articles qui vont suivre sont donc de faux “blind” :-) D’autre part, honte sur moi, je ne connaissais pas Muse avant de découvrir leur album "Black Holes and Revelations" en 2006 que j'ai beaucoup aimé, j’avoue…

Bref, j’ai donc découvert le dernier album des britanniques avec une oreille peu exercée aux ambiances électro-rock du trio et globalement neutre. Mais un coup d’œil sur le Net me montre à quel point cet album ne laisse personne indifférent… Et c’est parti !

L’ouverture de l’album se fait avec “Uprising”, single qui tourne en boucle partout où il y a des ondes, difficile donc d’ignorer le morceau. Bon, les sons ne sont pas neufs (et ce sera une constante sur l’album) mais la voix de Bellamy y fait merveille. Les lyrics ne relèvent pas de la philosophie nietzschéenne ("they will not control us...we will be victorious", etc…) mais le morceau est dynamique et bien balancé. C’est vrai qu’il y a du Calogero anglais là-dessous (Merci Inrocks)… La fin du morceau amorce déjà l’empreinte Queenienne de l’album avec ses “Hey” scandés et ses claps à la “Radio Ga Ga”.

Morceau suivant, “Resistance” surprend par son thème au clavier digne des années 80 après une intro toute en douceur. Le morceau décolle lentement avant le pont “It could be wrong” et on est clairement dans de la pop-rock bien formaté radio. Surprenant de la part d’un groupe qui n’a plus grand chose à prouver point de vue succès radio…

Le troisième morceau est encore plus déroutant. “Undisclosed Desires” fait dans le rythme typiquement R’n’B avec un refrain à la Depeche Mode. Surprenant… Bon, c’est bien foutu mais on a l’impression d’écouter un tribute au groupe de Basildon.

Le choc vient du quatrième morceau, “United States of Eurasia”. Intro au piano et violons, Matthew se la joue balade romantique avant que la fin du couplet ne nous surprenne tellement on a l’impression que le sieur Freddie Mercury et ses comparses sont de retour pour accompagner les Musiens ! Le morceau part alors dans un hymne débridé dédié au thème d’orwell avec moult thème orientaux, chœurs omniprésents et… la reprise d’une Nocturne de Chopin (avec tous les violons possibles). Curieux morceau qui ne ferait pas tache dans l’œuvre des 4 de Queen.

Guiding Light” avec ses sons de synthé 80’s et la voix de Bellamy haut placée ne prends pas, il est lourd et semble fané avant d’avoir fleuri.

Unnatural Selection”, après une intro fade, donne le ton : ce sera du plus pêchu ! Un couplet pas vraiment original qui est suivi par un pont bien aérien :-) Le morceau décolle alors pour devenir un des meilleurs de l’album, succédant ainsi à “Uprising” (le singeant d’ailleurs un peu avec ses “Hey”).

MK Ultra” surprend de nouveau avec son thème à l’OMD. Banal et sans réelle consistance…

I Belong To You” n’est pas la dernière surprise de l’album mais sans doute une des meilleures… De la balade enlevée au piano de nouveau inspirée par le lyrisme Mercurien, le morceau évolue vers le morceau typique d’un Keane. Le break transforme de nouveau Bellamy en l’ex-leader de Queen (sans la voix malheureusement) .

Et, pour terminer, le tryptique “Exogenesis” propose un collage de presque 13 min. mêlant musique classique et arrangements pop-rock…

Bref, un album hétérogène, surprenant qui peut rebuter comme accrocher et ce, grâce aux mélodies accrocheuses et au chant inspiré de Bellamy. Enregistré en Italie et auto-produit, l’album tient debout par une sorte de miracle dont seul l’équilibriste a le secret. Il est clair que le virage vers le rock symphonique est perturbant pour l’auditeur et que Muse s’est inspiré de l’oeuvre de Queen, d'ailleurs ouvertement cité comme référence dans les interviews, pour le plus grand bonheur des fans anglais qui ont réservé une sortie triomphale à ce nouveau disque. Mais, sans la voix de Mercury et sans les arrangements somptueux de la guitare de May, cela suffira-t-il à convaincre ?

MAJ du 15/10 : (Article du blog "Goute ma musique")

Brian May adoube officiellement Matthew Bellamy

le 15-10-2009

On le pressentait dans notre chronique : avec The Resistance, les p'tits gars de Muse se sont bien fait déchirer par les critiques, même outre-Manche, la plupart des commentateurs leur reprochant d'avoir un peu trop lorgné sur les premières oeuvres de Queen (ce qui fait tout le charme de cet album, soit dit en passant).

Mais qu'en pense Brian May, guitariste de Queen ? Eh bien, interrogé par des confrères britanniques, il a avoué son goût pour l'album : "J'adore, je pense que c'est du super boulot. Ce sont des gars extrêmement talentueux, et comme nous ils ne sont pas pris très au sérieux la plupart du temps". Continuant son concert de louange, le guitariste permanenté a ajouté : "Ce sont des musiciens extraordinaires. De vrais virtuoses - bien plus que je ne le suis. J'aime la façon dont ils expriment leur folie, ce qui est toujours une bonne chose pour un artiste".

Tant de compliments, ça doit faire plaisir. On se demande ce qu'en aurait pensé Freddie Mercury...

Blind - Laurent

mercredi 7 octobre 2009

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Pour un blind, le mystère n'est pas resté entier longtemps. Et pour cause : la première plage de cet album inconnu n'était rien d'autre que Uprising, le gros succès de ces dernières semaines du groupe... Muse !

Mais ne soyons pas trop déçus car, et vous aurez sans doute du mal à le croire, je ne connaissais pas ce groupe et je n'avais jamais rien écouté de ses membres jusqu'à aujourd'hui ! Ben oui, ça arrive. Il y a encore des gens qui, comme moi, sont restés coincés dans leur nostalgie musicale des années 70 et 80.

" D'accord, c'est bien joli mais tu en as pensé quoi de l'album " vous dites-vous. Et bien ce fut une agréable surprise (car finalement, ce blind fut une réussite). Muse présente de très bons morceaux sur cet album. Certains largement influencés par des groupes tels que Queen, Depeche Mode ou encore Electric Light Orchestra. Très intéressant. Et que dire des passages plus classiques ? À certains moments, on est surpris de l'insertion de morceaux philarmonico-planants au milieu de la modernité des compositions. Un plaisir.

Au final, Muse n'est pas mon groupe préféré (et ne le sera sans doute jamais) mais reste une réunion d'excellents artistes. Et cet album en est la preuve !

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