Swell - “Too Many days without thinking”

vendredi 12 juin 2009

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Sacré Franck, c'est vrai qu'au tirage au sort, quand il a gagné, nous nous sommes regardés, Laurent et moi, en se disant qu'est-ce qu'il va nous sortir... Et oui, le but du jeu est que l'un d'entre nous choisisse un Cd en ne se justifiant d'aucune sorte.

Alors oui, on est toujours plus clément lorsque que nous nous attendons au pire et que avons le meilleur... Mais là, c'est une découverte. Je m'explique : j'aime la musique porteuse d'atmosphère, d'énergie et d'harmonie. Je suis un grand fan de voix et j'apprécie peu les excès en toute sorte ainsi que la musique exclusivement intellectuelle. Pour moi, la musique doit faire vibrer !

Et là, j'écoute Swell, groupe de San francisco, inconnu pour moi malgré le fait que l'album date de 1997 et qu'ils se sont formés au début des années 90. Si le groupe se définit comme un groupe très "série B", les critiques ont l'air unanimes comme celle du Melody maker : «Certains groupes se contentent de faire des disques ; Swell crée des chefs d'œuvres ».

Dès la première écoute, je suis surpris par deux choses : c'est mélodique mais mélodique en filigrane presque insidieusement et ensuite, par le son qui est, comment dire, amateur voire simpliste. (J'apprendrai après qu'ils se revendiquent du lo-fi (mouvement qui désigne certains groupes ou musiciens underground adoptant des méthodes d'enregistrement primitivesdans le but de produire un son sale, volontairement opposé aux sonorités jugées aseptisées decertaines musiques populaires - Wikipedia).

Alors, on navigue entre la pop noisy, voire le grunge, et la musique folk musclée... C'est difficile à dire. C'est narcotique à certains endroits, accrocheur, les contrastes sont saisissant, c'est pensé et abouti. Un vrai travail de composition brut et sincère. L'électricité est contenue, les moments de tension ne sont là que pour faire émerger d'autant plus fort ces moments de richesse mélodique dont il faut saisir le moment car ils ne s'imposent pas à vous mais sont là, tapis entre les sons... Comment certains de ces morceaux ne sont pas devenus des tubes ? Je ne comprends pas... L'album a dix ans et il est complètement d'actualité, voire intemporel.

Mes morceaux préférés : "Throw The Wine" introduit bien le ton général de l'album, "What I Always Wanted" est plus doux, plus acoustique voire aérien, "(I Know) The Trip" et surtout, l'inattendu et magnifique "Sunshine, Everyday". Planant à souhait ce dernier morceau, on sent l'influence de Liverpool, à leurs meilleures heures... Le genre de morceau qui se détache de l'album et qui vous reste en tête pendant des heures et des heures...

En conclusion, c'est mélodique sans tomber dans le facile, c'est énergique sans être bourrin, c'est réfléchi sans être chiant, bref, Swell a trouvé le juste équilibre entre efficacité et beauté. Merci donc Frankie pour cette découverte ! :-)

ERIC

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